
Nouvelle exposition aux Beaux-Arts de Paris pour les 1ères HLP : "Autohistorias"
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Le 29 mai 2024, les 1ères HLP et leur professeur, Mme Perchenet, sont retournées à l’Ecole des Beaux-Arts pour découvrir la nouvelle exposition présentée du 24 avril au 30 juin 2024 : Autohistorias.
Une exposition conçue et installée en partie par les élèves des Beaux Arts
En effet, l’École des Beaux-Arts comporte une filière artistes et métiers d’exposition dans laquelle les élèves apprennent comment on organise une exposition et les différents métiers qui entrent en jeu : scénographe, conservateur, commissaire, technicien...
Le propos de l’exposition : identité et écriture de soi en adéquation parfaite avec le programme des HLP !
L’exposition met à l’honneur Gloria ANZALDUA (1942 – 2004), auteure, poétesse, universitaire et militante féministe chicana [1], prenant comme point de départ un de ses derniers textes laissé inachevé par son décès, intitulé « Ethnic Autohistorias-teorias : writing the history of the subject », écrit dans un mélange d’anglais et de créole.
Cette femme à la forte personnalité, qualifiée de « bad women » car hors norme, possède deux identités, américaine et chicana. Elle aborde des thèmes comme le métissage, colonisation, identité.
Les œuvres exposées sont très diverses, de par leur époque et leur style. La plus ancienne remonte au 16ème siècle. Pour le 21ème siècle, on y trouve aussi bien des créations d’artistes contemporains que celles de jeunes diplômés de l’École. Leur point commun : « elles s’approprient et manipulent l’identité dans toutes ses ambiguïtés ».
Notre guide a présenté les trois œuvres introductives de l’exposition pour que les élèves comprennent bien le sujet, la première étant une estampe de Rembrandt « femme allongée » (1658) montrant une femme de dos. L’ancien titre « négresse couchée » a été donné en 1797, période d’essor du commerce triangulaire, il témoigne du racisme et des préjugés à l’encontre des populations noires. Alors qu’il s’agit d’une lecture erronée de l’œuvre car rien n’indique que la femme dessinée par Rembrandt était noire. Cette œuvre illustre un des thèmes de l’exposition : l’identité volée.
En choisissant « Black Art » réalisé en 1989 et qui représente un homme noir, l’idée sous-jacente est de donner leur place aux œuvres d’artistes noirs, illustrant ainsi le thème de l’identité et de la réécriture de l’histoire. Un troisième thème montre que identité et histoire sont toujours en mouvement.
Les élèves ont pu ensuite cheminer librement dans l’exposition entre imaginaire, histoires personnelles et familiales, mémoire, mythes et culture pop, deux médiatrices [2] se tenant à leur disposition pour répondre à leurs interrogations.
Le plus : la thématique « Identité et histoire de soi », comme l’indique le titre de l’exposition est un des thèmes du programme de terminale en HLP : une parfaite introduction pour les élèves de 1ère qui vont poursuivre cette spécialité l’an prochain.
Et parce que nous sommes dans une école d’art, quoi de plus évident qu’une pause "croquis" !
Une séance de croquis a conclu cette sortie de fin d’année très enrichissante. conçue pour compléter les cours et diversifier les connaissances et la curiosité artistiques des élèves.
Une citation
« Si je n’ai pas accès à la vérité, , je l’inventerai, je me raconterai moi-même, préférant mes fictions aux mensonges et aux vérités que les autres fabriquent pour moi, sur moi. » Gloria Anzaldua.
Quelques photos de l’exposition et croquis d’élèves à admirer dans le Portfolio !